Aller vers soi est le pire défi
Car il faut se reconnaître
Dans les couleurs noir des défauts
Et les couleurs rouge des passions
Se souvenir de tes yeux moqueurs
Se rappeler des sourires facétieux
Se dire que le futur se laisse capturer
Sinon pourquoi le ciel est bleu ?
nous nous jetterons à corps perdu dans la nuit où les glitters seront nos étoiles que nous porterons au visage marques temporaires pour une appartenance à une colère partagée personne n’insulte les poètes pendant qu’iels défilent avec leur noirceur brandie comme un drapeau avant d’aller se coucher au chaud dans des draps tachés de quelques gouttes de sang
Personne ne peut insulter les poètes
Les poètes sont des insultes
groove existentiel
contre misanthropie
tuyauterie noir velour
entre la gorge
et le souffle
brûle-toi pas
sur mes joues
qui explosent
sur tes draps
trop blancs
Lave tes mains.
Parce que le contact n’est pas possible
Dans le code Morin
Ou dans les documents officiels
Parce que le contact n’est pas possible
Quand on doit attendre son tour pour parler
Ton opinion est comme un drain pluvial
Ça fini toujours par se mélanger aux égouts
Et sentir la marde
Ironique que cette Loi Requiem
Soit un produit poétique
D’un homme aux strophes létales
D’Ishkueu du Territoire affranchi
Audacieuse de féminité
On fit de moi une souillon
Une Sauvagesse indéterminée
Héritière du génocide
Sur les terres de controverse
Je marcherai comme fantôme
rythme abattu
dans la cage
je bouge plus grand
que mes os
submergés
des vagues trop fortes
conscience perverse
du haut de ses talons
qu’on vienne me dire
une autre fois
comment exister
pour le fun
Vous écrirez bien ce que vous voudrez sur ma tombe
J’ai déjà trop dit ce que j’avais à dire
Pour la bave que j’ai dans la bouche