Give me a break une raison de mieux feeler me myself and I avec mon stress aigu je m’enroule dedans comme si c’était une couverte de laine mais elle est trop piquante je la traine partout où je vais c’est une aura de protection un mécanisme de défense un irritant pour la peau quand parler est un challenge la communication c’est anxiogène anxiogène anxiogène une manière de dealer avec la crise boundaries limites it’s funny how I find myself jusqu’à la phase de dépersonnalisation dans le miroir
Toujours se méfier des couvertures
Toujours se méfier des intérêts nocturnes
Car on aime me dire quoi faire
Comment ne pas dire non
Comment surtout dire oui
Et garder la bouche ouverte
S’exorciser de la Poca-HONTE-ASS
Se libérer des images de princesse
Et simplement être une FEMME.
pense un peu
avant d’ouvrir la bouche
plonge dans mes veines
suis la voie
du plus faible
assomme ce qui blesse
pardonne le monstre
aux poings lacérés
louanges écrasées
par les cycles de lune
Mirer des portes pleine lune
Frapper dedans
Prendre son air
Ne pas se poser de questions
Accélérer
Embrasser l’impact
S’accoupler aux blessures
Se nourrir du sang
Et de la chair éclatée
Parce qu’il faut se faire mal
Pour apprendre à se faire du bien
Foncer dans le tas
Sans se poser de questions
C’est déjà chercher une réponse
Se confronter
S’entrelacer
Se marcher sur le cœur
Parce qu’il faut être en crisse
Pour savoir dire « je t’aime »
Parce qu’il faut croiser les pas
Pour comprendre la route
Il faut se rentrer sous la peau
Se goûter la sève
Parce que la vraie poésie est dans l’écorce
Et que le bois mort alimente le feu
Qui réchauffe ceux qui vivent
Évoluant dans mon univers sélectif
Moi qui peux refroidir d’un regard
Toutes tentatives de rapprochement
M’automutilant les émotions
Sur des amants égoïstes
Des passades de draps fripés
De ces étreintes occultes
Car tu sais qu’il ne reviendra pas
C’est mieux ainsi pour les soupirs
Tu existes dans un état de perfection
Point jalouse de ton bonheur
Mais assoiffée de ta présence
volupté
sensible
les doigts faiblissent
dans ta bouche
bouche ornée des plus beaux rubis
succulente avenue
qu’on emprunte par mégarde
les flammes déforment
même les plus beaux visages
Le chuchotement grivois
Le rire gras
Les pensées cloîtrées
Cherchent la porte de libération
Afin de choquer et dominer
Ramener le corps
À cet usage primaire
D’échanges, d’halètements
De gémissements mouillés
De ses morsures de chair
De nos cris d’accouplement
Car notre amour
Ne survivra pas au lever du soleil
Tu le sais et je le sais
Mais nos griffures l’ignorent
Moi, j’veux qu’on se batte
Comme un couple fatigué
Qui sait pas quoi faire pour souper
Qu’on se batte
Comme quand les paroles naissantes
Dépassent les pensées grand-mère
Pleurer tu seul dans son char
Et retrouver dans la chambre
Des appels à l’action
Faire garder les petits pour la fin de semaine
Tu es le berger de mes désespoirs
Sous ton œil attentif, parfois énigmatique
Sachant trouver mon point d’équilibre
Me garder loin de mon point de bascule