L’Acadie perd l’étoile sur son drapeau : Antonine Maillet s’éteint.
La Revue Ancrages se joint aux innombrables institutions et individus qui pleurent aujourd’hui le décès de notre Antonine Maillet nationale. Son legs est immense comme la mer. Véritable aède de tout un peuple, pionnière des lettres acadiennes et ambassadrice à la stature de cheffe d’État informelle, Antonine Maillet a su faire briller l’Acadie de mille feux à travers ses oeuvres couronnées de succès.
Au moment de publier son premier livre, en 1958, l’Acadie ne possède pas encore de maison d’édition propre, pas encore de revue littéraire ni même de statut constitutionnel dans la province qui l’a vue naître, laquelle ne sera officiellement bilingue qu’une décennie plus tard. C’est dire le chemin parcouru par son peuple depuis l’entrée en scène de l’auteure de la Sagouine et de Pélagie-la-Charrette.
Depuis vingt ans, la Revue Ancrages existe pour promouvoir et diffuser la littérature acadienne contemporaine : c’est véritablement juché.e.s sur ses épaules de géante rabelaisienne, figure incontournable et gargantuesque, que nous pouvons le faire, nous ses descendant.e.s, et nous en sommes reconnaissant.e.s.
C’est ainsi que nous publiâmes l’irrévérencieux numéro 25, Sagouine Park, à l’automne 2020, énième déclinaison d’une oeuvre protéiforme aux dimensions universelles (disponible ici). Puisse Tonine reposer en paix, dans la gloire qui lui revient à juste titre et dans le sentiment du devoir accompli. Nos sincères condoléances à ses proches et à nous tous‧tes. Et surtout : merci.
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Remerciements
Ancrages tient à souligner la contribution financière du Conseil des arts du Canada, du gouvernement du Nouveau-Brunswick et de la ville de Moncton à la réalisation de ses activités d’édition. Nous en sommes reconnaissant.e.s.