Traversés par le paysage, nous allons, dans un élan qui nous mène de la vie à la mort, inscrits en filigrane dans la trame du monde, à l’instar d’une tapisserie millefleurs bourdonnante de vie. Trame sensible dans laquelle les mondes animal, végétal et minéral se côtoient dans un devenir verdoyant.
C’est de manière ludique, par de l’écriture spontanée, que j’ai abordé le thème du vivant. Les mots lac, oiseau, souffle, organique, transformation, être au monde, tisser et regard ont servi de point de départ. Ensuite sont nés les poèmes, puis les encres. La quatrième toile, Femme et longicorne, fait un clin d’œil à la tapisserie de la Dame à la licorne, dans laquelle le vivant est enchevêtré au monde visible par ses sens et lié au monde invisible dans un élan guidé par l’intuition. Mon projet se veut une invitation à renouveler le regard que nous portons sur le monde du vivant dans ses formes les plus variées. Ainsi, l’encre glisse rapidement sur la goutte d’eau, qui miroite sur le papier, puis esquisse un oiseau inventeur de mondes, un printemps qui se profile.
Pauline Dugas
Publié dans le 31e numéro de la revue Ancrages Vivant