malgré une aile arrachée
et son empreinte lithographique
visible
sur une pierre plate en bordure de chemin
la tireuse de lacs
vole toujours
entraînant dans son sillage le fil soyeux des saisons
tissant
de nouveaux fronts de mer, des poiriers mythiques nourriciers, des lacs opalescents où
s’animent des êtres nervurés, transparents et échevelés
à l’instar d’un millefleurs
en sylvestre devenir
Pauline Dugas
Publié dans le 31e numéro de la revue Ancrages Vivant