Je vais m’échapper par le haut
je prends mon élan
ce n’est pas un envol
c’est une exclamation
avec toute la chair qu’on peut mettre dedans
je vois très bien
où je pourrai aller
en m’échappant par le haut
mon corps en feu
dans le corps de mon ombre
longs gants de velours
à l’intérieur de la peau
moi illuminée avec ma vie dans mes mains
comme invention nouvelle
quand tout regarde la lumière
moi je regarde le tout
Isabelle Duval
Publié dans le 31e numéro de la revue Ancrages Vivant