
Sylvie Pilotte, « Nature éphémère », Acrylique, collage et transfert d’image sur panneau de bois, 2024
Paroles et musique : A.M. Matte. Interprétation : Noémie Bergeron avec A.M. Matte
J’suis partie de chez moi tôt un beau matin
Pensant l’avoir, sans sanglot, sans chagrin
Mais l’voilà pas, ma patience prend le bord
Ostie d’tabarnak, j’vais être en retard
Refrain :
J’ai de l’espoir, mais à chaque fois
Le transport en commun, me l’arrache de moi
L’envie me prend d’détruire ces machins,
Dites-moi surtout pas d’attendre le prochain
Le panneau dit d’attendre juste cinq p’tites minutes
Je commence à compter les secondes, puis, zut !
Trop près du bord, j’me fais éclabousser
Par le mauvais bus qui vient de passer
[Refrain]
Y’a pas un bus qui daigne se pointer
Malgré les dix qui passent de l’autre côté
Sont toujours en r’tard, quand moé j’suis pressée
Y’a rien comme un bus pour tous nous stresser
[Refrain]
Le vent me gifle et le torrent m’inonde
Enfin, le voilà — mais bondé de monde
La porte se ferme ; il n’y a plus de place à bord
Le bus me passe sous le nez, le maudit transport !
Ohé le monde, je perds espoir
Me fier au bus me fait broyer du noir
L’envie me prend d’détruire ces machins
Mais il ne m’reste plus qu’à attendre le prochain.
a.m. mATTE.
Texte publié dans le No 43. Chants marins pour matelots urbains