Le soleil joue avec le vent
Le soleil brille dans les nuages gris
On entend le vent.
Le tonnerre fait cache-cache.
Il pleut ici et ici, sur les deux fenêtres.
Le tonnerre a fait un bruit plus loin.
Le vent a pris les feuilles. Oh non ! Il a pris les branches !
La lumière et le tonnerre c’est comme la musique
Qui joue trop fort dans ma tête.
Cache, cache mes oreilles
Derrière mes petites mains
Le tonnerre fait peur aux voitures
À la fenêtre, c’est l’orage qui rage
Je me réfugie dans les bras de grand-maman
Elle dit chut chut, comme une brise
Et dehors, tout se brise
Il faut arrêter le vent
Faire taire le tonnerre
Éteindre les éclairs
J’accroche ma main au rocher de nuage
Je vais attraper la pluie.
Lui dire de partir
Ou de faire une sieste
Chut chut
J’ai peur du bruit de la pluie sur le lac
Et des éclairs qui éclairent trop
Je tremble comme les trembles
Leurs branches plient et cassent.
La chaleur calme de l’enlacement
Dure jusqu’au retour du soleil
Le tonnerre est cassé ; il est détruit.
Le vent est arrêté. Le soleil a arrêté le vent.
Le soleil sait fondre
Le nuage qui fait dodo.
Composé à partir d’énoncés de mon bambin de 3 ans (Zéphraïm), qui se jumellent bien à celui de Raymond Guy LeBlanc (J’accroche ma main au rocher de nuage).
A.M. Matte
publié dans le numéro 33. Cris de terrestres