Guy Arsenault, gouache, 1984 (Droits de reproduction : Maryse Arseneault)
Les murs n’arrêtent pas de transpirer
quand tu leur pointes ta joie
les fenêtres perdent leurs illusions débordantes
et tombent en syncope
quand les murs parlent de tes secrets
quand la ville se cherche un amant désintéressé
les cathédrales plient les genoux
pour respirer la vie qui s’éteint à grands coups de superflu
les toits se laissent emporter par l’ivresse de la nuit
qui ne fait que goûter à la tranquillité du jour
cette paix qui défile sous la pluie et le chaos
fait de son chez-soi le refuge des saints
et les souvenirs deviennent des ponts dans la nuit
malgré l’inconfort et le manque de capabilité
on se sent toujours mieux dans sa case
que parmi les étoiles amnésiques
même l’incertitude vient pour des balades ensoleillées
parce que tu as su faire le miracle que la richesse rêvait
depuis que les étoiles voulaient avoir des âmes
Texte publié dans le No 41. HABITÉ.E.S