Roselyne Albert (1947-2020)

Une biographie

  

Roselyne M. Albert est née dans le comté de Kent le 28 août 1947. Son père, Zénon, décédé lorsqu’elle n’avait que 10 ans, pratiquait l’art naïf, ce qui peut avoir influencé sa fille à choisir d’étudier les arts visuels à l’Université de Moncton dès 1967. Bien qu’elle n’ait pas complété sa formation, ses trois années à l’université lui auront permis de publier certains poèmes dans Si que et dans Emma, une publication de Gérald Leblanc. 

Elle rencontre le futur poète monctonien grâce à la sœur de ce dernier, Muriel Leblanc, qui deviendra Muriel Albert en épousant le frère de Roselyne. Roselyne Albert et Gérald Leblanc seront colocataires dans les années 1970. Ce dernier l’encouragera à publier. Comme plusieurs femmes de cette époque, Albert n’a pas pu connaître une carrière à la hauteur de son talent. Le décès de sa sœur jumelle en 1996 a certainement altéré sa trajectoire littéraire. Albert a laissé deux boites d’archives avec des textes épars au Centre d’études acadiennes Anselme-Chiasson. Deux manuscrits dont une pièce de théâtre, rejetés par les Éditions d’Acadie, se trouvent également dans le fonds de la maison d’édition.

De son vivant, un seul recueil de poésie aurait été publié sous un nom d’emprunt. Il semble que le poète Maurice Raymond aurait accepté de publier sous son propre nom le recueil écrit par Albert : La soif des ombres (1994). Cette supercherie n’a jamais été confirmée par le principal intéressé, mais une analyse du professeur émérite Raoul Boudreau a mis au jour des différences flagrantes entre ce recueil et le premier livre de Raymond, Implorable désert (1988).

Dans les premiers mois de la pandémie de la COVID-19, l’autrice est décédée à cause de ce virus.

Ce numéro d’Ancrages permet d’offrir un premier éclairage sur l’œuvre inachevée de Roselyne Albert. 

publié dans le numéro 38. Hommage à Roselyne Albert

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