Écrire – laisser sa marque
pour ne pas oublier
sa trace – empreinte indélébile –
inutiles pas perdus ?
dans le blanc de l’océan de papier
je noie mes songes, mon âme et ma rage
plonge au cœur de mes souvenirs
plantes aux racines vivaces
cipres de ces belles savanes
qui ont bercé mes journées –
au loin chantent les ouaouarons
créatures d’un autre âge –
si futiles soient-ils
leurs cris me prennent aux tripes –
rois du bayou
ils délivrent leurs couplets
un peu comme moi – jusqu’à en perdre haleine
Evelyne Bornier
Texte publié dans le 30e numéro Traces. Rencontre Nord-Sud