Poème adressé à Mme Claudette Audidier, La Puye.
STELLAIRE INTERMÉDIAIRE
Petite étoile, attends ton printemps comme les bulbes engourdis de saisons anciennes
Arrache de tes mains souples les mauvaises herbes qui poussent entre tes orteils
Transie, n’oublie pas de rêver à la pluie chaude de mai t’apportant le firmament
Immobile, vois comme la canopée endure le blizzard de sable et de cristal
Enracine-toi, vivace, dans les cœurs chauds de ceux qui n’ont pas vu le soleil
Noue tes cheveux de marguerites et de chardons et fais-toi belle pour les abeilles
Célèbre ton existence en ces lieux incultes où tu continues de respirer
Et quand le froid ne sera qu’un souvenir, montre au ciel qui est la plus forte
Marie-Christine Collin
Texte publié dans le No 18.