Poème adressé à Mme Claudine Pauly, Monthoiron.
LA BALLADE DE LA MAUVAISE HERBE
Le livre que je traine dans mon sac
Ne se souvenait plus du soleil
Dans son coin de bibliothèque
Sa tablette respire enfin
Herbier qui ne s’était pas promené
Depuis le siècle dernier
De son odeur et de ses images
Il s’est fait lisible et a inspiré
Petite muse qui a tout donné
Il est maintenant au chômage
Maintenant, il se permet des siestes
Se plie lentement les coins en quatre
Mâchouille son signet comme du foin
Et s’enracine tranquillement
Il s’est fait un oreiller de vieux reçus
Et jase avec mon portefeuille
Marie-Christine Collin
Texte publié dans le No 18.