Poème adressé à François Carl Duguay.
Je rentrerai dans l’océan et marcherai jusqu’au plus de pied
Mais ne serai aucunement l’émule de Jules Lequier
J’ai rendez-vous vers cinq heures avec l’écume des jours
Quelle chance de ne pas être Nzakara qui n’a pas de mer
Je rentrerai dans l’océan pour admirer les poissons de vif-argent
Mais je ne serai pas pêcheur car je n’ai ni ligne ni nasse
J’ai rendez-vous vers cinq heures avec les bernaches de sel
Quelle chance de ne pas être Nzakara qui n’a pas de pair
Je rentrerai dans l’océan et nagerai jusqu’à l’île d’en face
Mais je ne serai pas assez fou pour me faire couper en deux
Par l’étrave d’un steamer hollandais égaré dans le détroit
Quelle chance de ne pas être Nzakara pêché par de Dampierre.
Marc Lapprand
Texte publié dans le No 18.