feulantes étoiles
prises aux rets sombres du sang
et qui voulez
jaillir
parmi les plaies ouvertes du ciel
sachez
que ce bûcher est un soleil
et que la mort
ne peut enclore
cette joie fauve de vos mains
toutes voraces de lumière
et qui vont lacérant
le feu des ombres sourdes
feulants regards
qui hésitiez
à devenir des flammes pures
et qui soudainement
jaillissez
parmi les coutures du sang
sachez
ô oui sachez
que tout regard est éternel
et que la mort
est un rappel
de la lumière
de la beauté
et que pour peu
que vous feuliez
étoiles regards gestes paroles
la vie est là à écouter
dans son désir et sa clarté
dans sa clarté et son désir
dans sa clarté
Poème tiré de La soif des ombres
Roselyne Albert Maurice Raymond
publié dans le numéro 38. Hommage à Roselyne Albert