Du pissenlit qui se forge un chemin dans les fissures du paysage urbain à l’épinette rouge qui signale aux initié.es leur présence dans la forêt acadienne, il y a de ces plantes qui forment et qui façonnent nos horizons.
Depuis 2016, la revue Ancrages consacre un numéro par année à des textes issus d’une résidence de création regroupant des artistes du Québec et de l’Acadie à la Maison de la littérature. Or, en raison de la longue et lourde pandémie, la résidence n’a pas eu lieu en mars 2022, ce qui laissait un vide à combler dans le calendrier de publications de la revue et dans les précieuses relations qu’elle entretient avec le milieu littéraire québécois.
Pour pallier ce manque, la revue basée à Moncton a tendu la main à La poésie partout, un organisme très dynamique avec pignon sur rue à Montréal qui propose depuis 2017 des événements publics mettant en scène des poètes, principalement du Québec. Ensemble, nous avons imaginé un projet permettant de faire circuler la poésie de dix autrices par-delà la frontière qui sépare l’Acadie et le Québec.
Les participantes au projet – car ce sont toutes des femmes, cinq de l’Atlantique et cinq du Québec – avaient pour consigne de mettre en mots la végétation qui forme et qui façonne les paysages qu’elles habitent. Le résultat est foisonnant : avec elles, nous découvrons divers espaces, diverses façons de penser et d’écrire la flore qui nous entoure. Elles nous offrent leur jardin jonché parfois de douleurs, parfois d’expériences de vie, parfois de fleurs, leur jardin d’hiver, d’été, d’ici, d’ailleurs, leurs plantes remèdes, reliques, souvenirs, leur herbier, nous invitant chacune à plonger dans nos jardins intérieurs.
Le lancement de ce numéro aura lieu à Montréal, dans le cadre des Rencontres multilingues en poésie organisées par La poésie partout. Suivez la programmation via la page Facebook de La poésie partout, et découvrez dès maintenant les dix textes qui composent ce numéro.
Flavia Garcia et Sonya Malaborza
publié dans le numéro 34. Jardins divers