nos amitiés qui s’éloignent, celles qui s’empressent et celles qui s’endorment, celles dont la distance appelle à l’ennui celles dont le chemin se creuse
nos amitiés depuis toujours et celles qui n’ont plus rien à se dire
et celles qui croient en ces moments pour se sentir ensemble, pour se relier pour se porter
nos amitiés qui se pointent par surprise au lever du jour en route vers quelques heures à tes côtés
nos amitiés qui se regardent droit dans les yeux
en sachant très bien que tout n’est pas dit
mais en choisissant aussi très bien de laisser ça ainsi
nos amitiés qui s’admirent, celles qui en voudraient beaucoup plus qu’il n’y a à offrir dans les circonstances pourquoi est-ce que je me fie aux circonstances
nos amitiés qui apparaissent, celles qui s’enflamment, celles qui s’embrassent
nos amitiés qui s’étirent longtemps et encore plus loin que je ne l’aurais imaginé
nos amitiés qui nous devancent, nous animent et nous montrent
nos amitiés qui dérangent et celles qui soignent, en même temps
Image : Estelle Bonetto, détail de l’exposition Échos, photographies, miroir, 2020.
Publié dans le No 26. Entre ciel et mer. Rencontre Est-Ouest
Numéro conjoint des revues Ancrages et À ciel ouvert