tu te diriges
vers les traces humides
tu te retires en silence
bassins d’eau de pluie
tu te souviens
des branches glacées et épineuses
tu voudrais les avaler
c’est une tisane réciproque
tu es prisonnière
des squelettes d’animaux
des terres découpées
de la suite des rochers
tu les accueilles à tout prendre
la hauteur des forêts
s’en doutait déjà
tu t’en rapproches
et n’y perçois
que le vent
Marika Drolet-Ferguson
Texte publié dans le No.22 Libéré(e)s sur parole : la récidive