Poème adressé à Lawrence Hill.
inscrite sur le rivage, cette épigramme :
de grosses baleines se sont échouées sur le rivage
leur haleine légère souffle tendrement
leur cœur d’argile laisse passer les cailloux
qu’on leur lance sur le dos
plus loin, de petits oiseaux vont becqueter sous leur peau
et laissent derrière eux des coquilles vides
et des yeux grands ouverts de promeneurs curieux
les baleines reprendront leur nage lente et lourde
lorsqu’amarrées à l’infini elles iront
rejoindre le secret des marées
Natali Leduc
Texte publié dans le No 18.