T’as déterré mon âme à Fort McMurray
à gratter les amibes pilonnées en couches sous les pieds des Géants
Toi le tyrantosaure de l’Anthropornoscène
Toi qui décoiffe le Nord de ses calottes pis gonfle à blanc le TSX
Tu secoues mes saisons à grands coups de Tonka jurassiques
pour étendre les plages d’huile de ton Club Med de silice
Toi le vidangeur d’âmes qui achète tout ce qu’il ne peut taire
au nom de la Folie Intérieure Brute de son désert intime
Oui toi
le Mangeur de Mondes
le pimp de tous les Inc.
J’connais peut-être pas ton nom
mais je sais
J’sais quel dieu tu vénères
pour libérer les serpents de feu du creux de la Terre
asphyxier Petite Tortue dans ses arpents de Ciel
avant qu’a déverse le chant du Tonnerre
Toi le grand illusionniste
le King des Rocheuses,
le Strendu au cœur d’argile
toi qui as tout absolument tout
sauf le temps
qui chatouille les indices de flambées
Sache que j’savoure
chaque seconde que stall l’horloge populaire
Y’a un trou dans les enveloppes brunes de ton sourire encravaté
J’vois la lumière
au bout d’ton tunnel
Poésie : Hey Cowboy !
Réflexion critique : L’aventure poétique anti-tubulaire vue par une amibe
Texte publié dans le No 16. Déversements.