Roselyne Albert. la mort avance…

  

la mort avance
à petits pas

à petits pas
la mort avance

et le sang coule
sous le pont

une blessure
en est la source

entre les branches
pleure un visage

là-bas lointain
et sans secours

et c’est l’automne
qui avance

et c’est la fin
de notre amour

pourquoi pleurer
rêves enfuis

petits paniers
de nos rumeurs

c’est le pique-nique
de la vie

qui va s’éteindre
et qui demeure

la mort avance
à petits pas

parmi la ruine
de nos sangs

sous le pont coule
notre printemps

et l’illusion
de nos visages

pourquoi pleurer
la solitude

est le salaire
de nos cœurs

c’est le pique-nique
de la vie

qui va s’éteindre
et qui demeure

Poème tiré de La soif des ombres

Roselyne Albert Maurice Raymond

publié dans le numéro 38. Hommage à Roselyne Albert

Aller au contenu principal