Mon corps a un squelette abandonné
Sombre paralytique
Émigré dans les cicatrices de mes artères
Sans source de lumière
Dans un bas-fond
Au fond mon cœur
Où
Ma douleur a couleur d’un fleuve étrange
Les algues tissent retissent les sutures
Les racines s’entremêlent
Les épines s’accrochent à mes veines
Pour que le mal ne lâche pas
Lâche de courage
Piégée par l’usure du temps
Stigmatisée par l’amour
Je me noie dans ce bas-fond
Sans fond.
Murielle Duguay
publié dans le numéro 33. Cris de terrestres