Sonya Malaborza. Comme des étoiles dans le lointain

Depuis quelques années, la revue Ancrages travaille en relai avec le Festival acadien de poésie de Caraquet et la Maison de la littérature de Québec en vue d’offrir une pérennité aux textes écrits en écho par un quatuor sans cesse renouvelé d’artistes de l’Acadie et du Québec dans le cadre d’une résidence de création à la Maison de la littérature. Cette importante initiative que nourrissent activement lsabelle Forest et Jonathan Roy a l’avantage de rendre plus vaporeuse la frontière que dessine notamment le fleuve Saint-Laurent entre nos régions.

Pour l’édition 2021, situation sanitaire oblige, il a fallu réinventer la résidence de création qui avait, jusque-là, débouché sur un spectacle littéraire à huit mains. Cette fois, la rencontre artistique allait s’opérer à distance, à la frontière du texte et du pictural. Au courant de l’hiver, donc, Herménégilde Chiasson, Pauline Dugas, Isabelle Duval et Virginia Pesemapeo Bordeleau, quatre artistes chevronné·es ayant une démarche en poésie et en arts visuels, ont travaillé dans leurs studios respectifs à un même thème  : le Vivant, un sujet qui rappelle la force et la complexité de la vie, qui évoque aussi toute sa fragilité.

Ce numéro d’Ancrages réunit des poèmes et des œuvres visuelles que le public aura d’abord pu croiser en personne l’an dernier dans le cadre de l’exposition «  Le vivant  : relier les points  ». Celle-ci a été présentée en deux temps pendant la belle saison, à la Maison de la littérature puis au Centre culturel de Caraquet. Dans l’enceinte d’une salle, les œuvres constituantes formaient une sorte de constellation, comme si les artistes avaient tracé des étoiles qu’on nous proposait de lier pour en dégager un dessein plus grand, une humanité commune par-delà les territoires et les identités.

À présent que cette matière quasi céleste vient habiter nos pages virtuelles, nous nous réjouissons de savoir que les créations de ces artistes pourront faire fi de la distance pour vous rejoindre, où que vous soyez.

Bonne lecture,

Sonya Malaborza

Pour le comité de rédaction de la revue Ancrages

Publié dans le 31e numéro de la revue Ancrages Vivant

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