Natali Leduc. Envoi 3

Poème adressé à Alcide Landry.

inscrite sur un oreiller, cette épigramme :

Cet oreiller écoute les rêves
de ceux qui dorment comme des enclumes
et de ceux qui ont des nuits trop brèves.
Il les enregistre dans ses plumes
après en avoir extrait la sève.

Au matin il ne suffit plus qu’à
déchirer l’oreiller plein et lourd
puis ouvrir ses yeux de tapioca
pour être encore à Saint-Pétersbourg.

Natali Leduc
Texte publié dans le No 18.

Aller au contenu principal